2012 ANNEE FANTASTIQUE : BOLLYWOOD - PARTIE 2
2012 aura été une année particulièrement riche pour le cinéma de Mumbaï (ex-Bombay). Ainsi, ce ne sont pas moins de dix films qui auront franchi (parfois largement) la barre symbolique des 100 crore de recettes, soit 18,2 millions de dollars. L'acteur Salman Khan aura même décroché le gros lot avec un EK THA TIGER qui aura collecté 310 crore (56,42 millions de dollars) dans le monde et un DABANGG 2 qui aura rapporté 251 crore soit 45,68 millions de dollars (pour plus d'infos sur le film, voir notre news du 26 décembre 2012) ! Difficile donc de passer outre cette industrie et après une première partie riche en métrages fantastiques, nous vous proposons une seconde, tout aussi surprenante et variée de manière à découvrir les films indiens de 2012....
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Débutons par l'un des succès surprise de l'année qui n'est autre qu'un thriller du nom de KAHAANI. Bien qu'il ne soit pas à proprement parlé fantastique, il nous semblait difficile de passer à la trappe un film d'"ambiance" qui, pour un budget initial de 8 crores (1,46 million de dollars), en aura tout de même rapporté 104,43 au total (plus de 19 millions de dollars) ! D'ailleurs les producteurs indiens ne s'y trompent pas et le remake est déjà annoncé, de même que la suite avec Amitabh Bachchan au casting. Battons le fer tant qu'il est chaud, même s'il parait assez difficile de prolonger l'histoire de Vidya Balan, une femme à la recherche de son mari disparu. Pour cela, elle se rend à Kolkata (Calcutta) durant les fêtes de Durga Puja, célébration de la Déesse Durga. Alors qu'il prétendait être employé par le NDC (National Data Center), le disparu n'apparaît pas au sein du listing des employés. Dans cette liste se trouve en revanche un homme qui lui ressemble étrangement. Mais il aurait quitté l'entreprise avant d'être soupçonné pour un attentat au gaz, deux ans plus tôt. Vidya décide alors de suivre cette piste, ce qui l'entrainera au cœur des bas-fonds de Kolkata, où la pègre et les trafiquants de tous poils côtoient la mort à chaque instant… Orienté "Hard Boiled" et révélant une facette franchement sombre de l'Inde, le film a été tourné caméra sur l'épaule, à Calcutta, capitale du de l'Etat du Bengale-Occidental (pointe Est de l'Inde). Ainsi bien qu'il soit hindi, le film dispose d'un casting majoritairement local. Vous pourrez découvrir la pépite via les DVD et Blu-Ray officiels, toutes zones et sous-titrés en anglais.
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En 2011 et 2012, nous vous avions parlé d'une co-production Disney hindi intitulée ZOKKOMON (voir news du 1er juin 2011), ainsi que d'un ONCE UPON A TIME THERE WAS A WARRIOR tamoul (voir news du 10 janvier 2012), lui aussi partiellement financé par la firme aux grandes oreilles. Et bien une fois encore, Disney a investi en Inde pour nous proposer un film d'animation au visuel tout simplement sublime. ARJUN: THE WARRIOR PRINCE nous conte l'histoire d'un héros hindou, Arjuna le pur. Fils du Dieu Indra, il est l'un des cinq Pândava et sera éduqué par le Maître d'armes Drona. Sous son enseignement, Arjun deviendra le plus grand des archers, capable de dégommer l'œil d'un poisson à cent mètres et de faire mouche dans l'obscurité la plus totale ! Mais l'incroyable talent d'Arjun, ainsi que sa potentielle accession au trône de Duryodhana, font naitre la jalousie, les complots et finalement les guerres de clans. Sans surprise, cette histoire n'est bien évidemment qu'une version allégée de l'une des nombreuses aventures qui composent le Mahâbhârata, une épopée sanskrite s'étirant sur dix-huit livres et quinze fois plus de vers que l'Iliade ! Quand on connaît la richesse et la complexité de l'œuvre du poète grec Homère, on ne peut qu'imaginer celles du Mahabharata hindou ! ARJUN: THE WARRIOR PRINCE a donc rendu accessible une infime portion des textes, se distinguant au passage dans de nombreux festivals et s'attirant les faveurs du public. En attendant de pouvoir découvrir le métrage dans de bonnes conditions, nous vous invitons à profiter de sa bande-annonce…
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Puisque nous en sommes à parler d'animation, évoquons également le KRISHNA AUR KANS de Vikram Veturi. Là encore, il s'agit d'une histoire issue de la mythologie hindoue mais cette fois-ci, le style graphique et musical se montre très indien. Il faut dire que ce métrage n'est autre qu'une version cinéma d'une série animée à succès, KRISHAN, THE WARRIOR. Les moyens sont toutefois beaucoup plus importants et la qualité globale bien supérieure. Cette épopée de deux heures nous raconte donc l'histoire de Krishna, incarnation sur Terre du Dieu Vishnu. Krishna né fils de Devaki mais également neveu du tyran Kans. Dynamique et enjoué, le jeune garçon grandit et ne tarde pas à révéler des dons très particuliers. Et bientôt viendra l'heure de les mettre à profit, car son oncle entend bien prendre le pouvoir par la force, à l'aide d'une horde de démons… Sorti en salles début 2012, le film a connu une exploitation réellement hors normes. Il fut exploité en hindi, télougou, tamoul et anglais, et fut même exonéré de taxes dans six états ! A peine un mois plus tard, le film a connu une sortie en DVD avec au choix une édition tamoul, ou une édition hindi plus intéressante, comportant les doublages hindi et anglais, ainsi qu'un sous-titrage anglais. Aucun des éditions n'offre cependant la 3D, alors que le film a été pensé en relief…
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Enchaînons sans transition avec un métrage au pitch complètement barré nommé OMG: OH MY GOD. Dans ce film, Kanji Laliji Metha tient une petite boutique de vente d'idoles et autres objets religieux. Arnaqueur et impie, notre homme n'hésite pas à attribuer des pouvoirs fantaisistes à ses reliques afin de les fourguer au prix fort. Mais un jour, son échoppe est réduite à néant par un tremblement de Terre. L'assurance refuse alors tout dédommagement, se réfugiant derrière une close spécifiant que les actes divins ne seront pas prix en charge. Loin de se démonter, Kanji contacte un avocat et décide d'attaquer Dieu en justice ! Déjà loufoque, ce film de Umesh Shukla s'envole vers le délirant lorsque s'engage le débat entre notre protagoniste et Dieu lui-même, incarné par Akshay Kumar (vu dans la comédie horrifique BHOOL BHULAIYAA). Gros succès en Inde, il n'a cependant pas eu les honneurs d'une sortie dans les salles françaises. Pour découvrir cette sympathique comédie, il faudra donc se tourner vers les DVD ou Blu-Ray d'import, sortis en novembre dernier. Que l'on parle de la simple ou de la haute définition, vous aurez droit à un disque toutes zones, sous-titré en anglais et secondé d'un making-of.
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Le film que nous abordons maintenant met lui-aussi en scène le sympathique Akshay Kumar. Cependant, ce n'est parce qu'on a une bonne trogne et qu'on est une Star que nous sommes à l'abri d'un bide monumental. JOKER le prouve en ne parvenant même pas à rembourser la moitié de son budget ! Il faut dire que les affiches et bandes-annonces sont particulièrement dissuasives, et ce bien qu'elles fassent penser aux Super Sentai japonais. Pour mieux comprendre la présence de déguisements en latex, il faudra bien évidemment se pencher sur la trame scénaristique. Agastya est un scientifique d'origine indienne, bossant au États-Unis dans le cadre d'un programme visant à la communication avec d'éventuels êtres venus d'ailleurs. Alerté de la mauvaise santé de son père, le bonhomme retourne dans son village natal où tout le monde semble avoir perdu la boule. Le village est en outre en plein déclin, abandonné par l'État car se trouvant sur un point litigieux de la frontière. Agastya a alors une idée qui pourrait bien tout arranger : Tracer des agroglyphes (des cercles dans les champs) et déguiser les villageois en extra-terrestres ! Voilà qui pourrait attirer l'attention du monde sur cette population à la dérive, mais n'aura finalement pas déplacé les spectateurs en salles !
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Terminons notre tour du cinéma Bollywoodien avec un métrage assez particulier. JALPARI : THE DESERT MERMAID adopte ainsi une forme métaphorique destinée à masquer une réalité trop dure. Comme LE LABYRINTHE DE PAN ou plus récemment L'ODYSSEE DE PI, l'histoire met donc en scène un jeune et vulnérable protagoniste. Ici, ce sera Sheyra qui, pour les vacances, quittera la ville et rejoindra le petit village natal de son père. Entouré de sable et de poussière, le lieu n'est pas des plus ludiques et c'est pourquoi Sheyra invente en compagnie de son frère des histoires abracadabrantes. Pour eux, un mystère plane au-dessus de cette petite communauté et il ne tient qu'à eux d'en découvrir la nature. Mais celle-ci ne peut en réalité être appréhendée et comprise par les yeux d'un enfant... Afin de ne pas en révéler trop, nous arrêterons là notre présentation et préférons vous inciter à la découverte du film ou, dans un premier temps, de sa bande-annonce...
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Vous pouvez retrouver nos articles précédents dédiés aux films de 2012 ci-dessous...
