Le docteur Pretorius 
          et son assistant, Crawford Tillinghast, travaillent sur une expérience 
          destinée à stimuler la glande cérébro-spinale, afin d'accéder à une 
          nouvelle conscience, ce qu'on appelle communément le "sixième sens". 
          Leurs travaux aboutissent enfin. Pretorius, savant mégalo et passablement 
          ambitieux, n'attend pas d'effectuer des tests plus approfondis pour 
          s'assurer qu'il n'y a aucun danger : il tente lui-même l'expérience, 
          avide d'aller au bout de ce voyage qui lui permet d'atteindre une nouvelle 
          dimension sensitive et indifférent au danger que ça représente, comme 
          tout savant fou qui se respecte. En effet, en accédant à ce nouvel 
          univers, d'étranges et cruelles créatures prennent vie dans la réalité. 
          Elles laisseront Pretorius pour mort dès son incursion dans leur monde, 
          l'au-delà, tandis que Crawford s'en tirera de justesse, pour 
          atterrir en hôpital psychiatrique, tant l'histoire qu'il raconte ensuite 
          à la police est invraisemblable.

David 
          Cronenberg aurait pu signer ce film où la chair et l'esprit se mêlent 
          intimement, où les limites entre ces deux notions sont si ténues qu'elle 
          finissent par se confondre. Mais c'est Stuart 
          Gordon, qui signe ce FROM BEYOND, fort du succès qu'il a 
          remporté avec RE-ANIMATOR 
          l'année précédente. Il s'entoure de la même équipe, d'ailleurs, puisque 
          Jeffrey Combs et 
          Barbara Crampton 
          sont au générique des deux films, et s'inspire encore une fois d'une 
          nouvelle de H.P. Lovecraft ; on ne change pas une équipe qui gagne. 
          Notons aussi la présence de Carolyn 
          Purdy-Gordon, l'épouse du réalisateur, qui tenait déjà le rôle du 
          docteur Harrod dans RE-ANIMATOR 
          et qui apparaissait aussi dans DOLLS. 
          Dans le rôle du flic, on retrouve Ken Foree, dont on se souviendra 
          de la prestation dans ZOMBIE. 
          Enfin, au scénario, on retrouve un certain Denis 
          Paoli et un dénommé Brian 
          Yuzna, c'est incroyable comme ce monde est minuscule. 

          
Ce film a été produit par Empire, à l'époque où Charles Band faisait des films défiant la chronique et devenus cultes aujourd'hui. Citons par exemple DOLLS, ou encore la série des PUPPET MASTER. Il avait d'ailleurs acheté les studios De Laurentiis, à Rome, où Stuart Gordon a tourné FROM BEYOND.

Ce disque de 
          FROM BEYOND est le seul qui soit disponible pour l'instant. Produit 
          pour le marché chinois, il fait partie de cette génération de DVDs sur 
          lesquels on ne présente que le film et rien d'autre. Quand on introduit 
          la galette dans le lecteur, on n'a, en guise de menu, que celui du lecteur 
          lui-même. Nous, on voulait voir ce film. On l'a vu. En VO sous-titrée 
          en... Chinois ! D'ailleurs, les-dits sous-titres sont brûlés et semblent 
          manger l'écran, tant ils sont énooormes. On peut aussi déplorer l'apparition, 
          à deux reprises en cours de lecture, du logo Ocean Shores, fort peu 
          discret (un problème déjà rencontré sur l'édition de L'IRRESISTIBLE 
          chez le même éditeur). Pas de quoi se précipiter pour commander 
          ce disque, donc, sauf si vous ne pouvez plus attendre une sortie un 
          peu plus étoffée en Europe ou aux USA, ce qui ne sera pas difficile, 
          on s'en doute. Ce sera aussi pour nous l'occasion de développer 
          de façon plus conséquente une critique de ce film en DVD.
 
         
         
 
                         
             
             
             
            