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Critique du film et du DVD Zone 0
NAKED BLOOD 1995

 
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Un tout jeune chercheur Eiji vient de terminer l'élaboration d'un sérum transformant la douleur en plaisir : MY SON. Naïf, il pense que sa découverte va changer l'humanité ; pour cela il décide d'en tester les effets sur trois jeunes filles.

Toshiyasu Sato a réalisé une bonne cinquantaine de films pornographiques avant de s'attaquer à un sujet plus "sérieux" : NAKED BLOOD. Aux dires du réalisateur ce film serait un remake d'une de ses oeuvres érotiques datant de 1987/1988. Tourné en un temps que l'on pourrait qualifier de record compte tenu de la qualité de la réalisation et des effets spéciaux (6 jours à peine !), NAKED BLOOD a fait fureur lors de l'Etrange Festival de 2001. Il faut reconnaître que les thèmes principaux abordés : plaisir et souffrance intimement liés à la chair nous rappellent quelques grands moments du cinéma de genre. Comment ne pas penser à Clive Barker, et ses légendaires cénobites, ou à David Cronenberg?

A l'instar d'AUDITION, le film adopte un rythme posé pendant une bonne moitié de sa durée. Le temps pour nous de découvrir le jeune Eiji (17 ans à peine et un brillant avenir devant lui selon sa chère mère), un garçon qui suit les traces de son père disparu mystèrieusement alors qu'il n'était pas encore né. L'apprenti sorcier du plaisir, aussi doué soit-il, n'est néanmoins pas tout à fait strict dans son protocole d'expérimentation : il mélange MY SON à un nouveau contraceptif lui aussi en phase de test.

Est-ce la cause des malheureux effets secondaires? En tout cas, peu après leur hospitalisation les trois jeunes filles (cobayes ?) se retrouvent dans un restaurant, conversant innocemment. L'occasion pour Sato de faire annoncer les futurs supplices par les propres victimes : "Eating gives me the greatest joy". Lors de cette séquence relativement innocente, le spectateur bascule définitivement dans le voyeurisme, pratique répandue dans la société japonaise. On n'attend plus qu'une chose : voir les attrocités annoncées.

Celles-ci se révèlent au final peu nombreuses mais d'une rare intensité graphique. Volontairement crues et sublimées par des bruitages qui feront tourner l'oeil à la majorité d'entre vous, il n'en reste pas moins que le passé cinématographique de Sato rejaillit d'un seul coup.


Un peu à la manière des tortures de CAMP 731, ces scènes ne font en aucune manière progresser le film. Vous vouliez du hardcore ? prenez en plein les yeux pendant 5 minutes et ensuite libre à vous de décrocher ou pas. Au passage nous aurons une pensée pour Mindy CLarke, superbe zombie dans LE RETOUR DES MORTS VIVANTS 3, qui découvre une jumelle asiatique, elle aussi plus que charmante.

Alors que nous avions eu droit à un préambule soft et érotiquement troublant (la jolie jeune fille s'épile, la cuisinière se coupe le doigt), le soufflet retombe d'un seul coup. Vraiment dommage car le thème de la prise de conscience de son corps à travers la souffrance passe finalement au deuxième plan (si ce n'est plus). Sato parle très bien de ses intentions en interview , mais on les retrouve difficilement lors de la vision de NAKED BLOOD. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de descendre en flèche le film mais face à un tel potentiel on ne peut que regretter le résultat qui s'avère au final décevant.

Paradoxalement ce n'est donc pas une réflexion sur la chair et la souffrance qui vient à l'esprit du voyeur. Le terme est volontairement choisi car c'est ce que l'on ressent au plus profond de soi. Après tout le père d'Eiji filmait la grossesse de sa femme, Eiji observait quant à lui les trois cobayes de MY SON et ce n'est ni plus ni moins que le réalisateur qui se cache derrière le scientifique. Ironie du sort, en s'injectant les derniers centimètres cube de son délicieux sérum, Eiji et Rika auront un fils lui aussi adepte des prises de vues vidéo. MY SON a ainsi littéralement pris forme humaine.

Il faut bien parler un peu technique maintenant. L'image est vraiment très moyenne en terme de compression et les sous-titres sont imposés. En matière d'interactivité, nous ne sommes pas mieux servis avec une malheureuse galerie de photos. Pourtant on ne jettera pas la pierre à Japan Shock qui a déjà le mérite d'éditer ce film sur ce support (le réalisateur est lui-même surpris de cette attention).

NAKED BLOOD s'adresse surtout aux plus curieux d'entre nous. Prenez des ambiances froides soutenues par une musique minimaliste, saupoudrez le tout de réflexions sur la chair malheureusement étouffées par des scènes crues, cela vous ouvre l'appétit? Alors ce film est fait pour vous.

45 ans
11 news
23 critiques Film & Vidéo
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Les thèmes abordés
Les effets gores
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Histoire sous-exploitée Sous-titrage imposé
Compression très moyenne
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L'édition vidéo
MEGYAKU : AKUMA NO YOROKOBI DVD Zone 0 (Hollande)
Editeur
Japan Shock
Support
DVD (Simple couche)
Origine
Hollande (Zone 0)
Date de Sortie
Durée
1h16
Image
1.78 (4/3)
Audio
Japanese Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
  • Anglais
  • Supplements
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