EROTISME NIPPON : PINKU EIGA & DEEP CONTACT

9 novembre 2010 
EROTISME NIPPON : PINKU EIGA & DEEP CONTACT

Une fois de plus l'érotisme nippon est à l'honneur dans nos colonnes, avec tout ce qu'il comporte de fantaisie et d'inventivité. Univers foisonnant et particulièrement vaste, le "Pinku Eiga" est un genre qui (sans surprise) ne mollit pas vraiment au fil des années. Bien que le terme et le genre datent du début des années soixante avec un certain nombre de productions majeures, on attribue généralement au Pinku un âge d'or durant les années 70 avec notamment les classieuses productions de la Nikkatsu (regroupées sous l'appellation "Roman Porno") et, dans une moindre mesure, les films de la Toei (de type "Pinku Violence" avec gangs de filles et nanas en prison). La prolifique Nikkatsu aura tourné cette page de son histoire en 1988 avec BED PARTNER, reflétant par là même un certain déclin du Pinku au sens strict du terme. En effet, dans son ouvrage The Japanese Eroduction, Donald Richie définit en 1987 le genre via les quelques règles suivantes : Des scènes de sexe régulières au sein d'un film d'une heure environ, tourné en moins d'une semaine. Avec les années, le genre s'est également vu attribué un format de tournage en 16 ou 35mm, de manière à exclure du lot les productions vidéo, particulièrement nombreuses, classifiées "AV" ("Adult Video"). Si l'on s'en tient donc à ces quelques règles, le Pinku aura effectivement périclité avec l'avènement de la vidéo. Ce qui ne signifie pas pour autant son extinction et ce comme en témoigne l'existence des Festivals Pink Grand Prix et Pinky Ribbon Awards dédiés au genre (notons toutefois des palmarès très proches).

Bien que le Pinku soit par définition un film érotique, il a toujours été le vecteur de propos engagés (Takahisa Zeze, Koji Wakamatsu, etc.) ou un moyen simple d'aborder différents genres de manière frontale ou, a contrario, décontractée. Qu'il soit politiquement ou socialement orienté, sadique, délirant, violent, horrifique, fantastique ou bien même comique, le Pinku trouve son public parmi les adultes ou (ne nous leurrons pas) jeunes adultes de tous milieux sociaux.

Même au-delà des frontières de l'archipel, le Pinku parvient sans peine à séduire. Durant les années 70, la France avait connu quelques sorties en salle et aujourd'hui encore, les sorties tardives ou ressorties existent (QUAND L'EMBRYON PART BRACONNER, LA VIE SECRETE DE MADAME YOSHINO, LA BÊTE AVEUGLE, etc.). Certains éditeurs DVD se sont même lancés dans la parution de petites perles appartenant au passé (Wild Side avec les Nikkatsu, Cinemalta, etc.). Pour des films contemporains, il faudra en revanche se tourner vers l'import. Hong-Kong par exemple mais aussi les Pays-Bas avec la collection "Mushimushi" ou, plus récemment, le bien nommé éditeur américain Pink Eiga. Particulièrement dynamique et éclectique dans ses choix, cet éditeur n'a vu le jour qu'assez récemment (2008) mais propose néanmoins un catalogue constitué de petites perles aussi bien que d'amusantes pelloches, allant de 1984 à aujourd'hui. Nous vous invitons aujourd'hui à la découverte de l'un des films qu'ils éditent, modeste mais décontracté et bourré d'idées. Cliquez donc sur l'image ci-dessous pour en apprendre davantage sur DEEP CONTACT, Pinku fantastique dans lequel des êtres d'exception doivent copuler pour dégager l'énergie suffisante à dévier une météorite...

Xavier Desbarats

Nous avons profité de cette news pour entrer en base l'intégralité du catalogue Pinku Eiga que vous pourrez consulter en cliquant sur les jaquettes ci-dessous :




Enfin vous trouverez ci-dessous quelques unes des chroniques que nous avons déjà dédiées au cinéma érotique nippon, qu'il s'apparente au Pinku ou à l'AV :



Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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