LA NUIT MAD MAX (16 MAI 2015)

18 mai 2015 
LA NUIT MAD MAX (16 MAI 2015)

Une fois par mois, le Max Linder (cinéma panoramique sur les Grands Boulevards à côté du Rex) organise ce qu'on appelle les Nuits au Max. Débutant généralement vers minuit pour se terminer au petit matin, ces nuits proposent trois films sélectionnés sur une thématique (STAR TREK, RETOUR VERS LE FUTUR, etc…) entrecoupés de petites séquences proposés par leur partenaire de Allocine ainsi que d'une tombola avec DVD et goodies à l'appui.

Ce mois-ci, actualité cinématographique oblige, c'était la Nuit Mad Max.

La nuit commença donc avec le premier MAD MAX, poussiéreux, rude, abrupt, il a été l'occasion pour pas mal d'enfants et jeunes gens présents dans la salle de découvrir pour la première fois le début de cette saga post-punk, apocalypse. MAD MAX s'il donne déjà la couleur reste un film avant tout de vengeance, mais le futur proche qu'il dessine avec ses loubards peinturlurés évoquant la troupe à Alex dans Orange Mécanique et ses flics dont le look, l'addiction à la violence et à l'adrénaline ne les séparent des méchants au fond que par la plaque qu'ils portent. Ainsi, le premier adoptait somme toute une forme de narration classique, mais par sa thématique, son sujet, il a été une claque pour l'époque et reste très fort encore aujourd'hui.

Entrecoupé d'un intermède durant lequel était projeté les interviews du casting de MAD MAX : FURY ROAD accompagné de celle de George Miller himself, on reprenait ensuite avec MAD MAX 2.

Véritable claque à l'époque, ayant marqué une génération au fer rouge, MAD MAX 2 a certes un peu vieilli avec le look définitivement années 80 des gentils, pour autant, il reste assez ultime et culte. Ses méchants sont de véritables seigneurs du chaos mêlant perversion, punk attitude, SM dans leur tenue, organisation assez féodale et pratique de torture assez ancestrales et efficace, leur cri de guerre animal qu'on trouvait déjà dans le premier, et l'aspect très fauve des méchants les rendent définitivement dérangeant et emblématique.

Durant l'intermède était projeté un faux raccord spécial MAD MAX et MAD MAX 2 qui au-delà de quelque coquille montrait surtout avec le ralentis et l'œil expert des gars de l'émission de Allocine les câbles encore visibles utilisés pour les cascades, car bien sûr à l'époque, il était impossible de les effacer numériquement. Les voir, chose possible, uniquement en ralentissant les plans à l'extrême permet de voir comment sont faites les cascades plutôt impressionnantes surtout dans le 2 où le film termine sur une folle course poursuite.

On disait, durant le tournage de MAD MAX : FURY ROAD que le 4 serait au final cette course-poursuite clôturant le 2, mais durant une heure et demi, et la promesse a été tenue puisque si le 4e opus de la saga dure deux heures en revanche, on a bel et bien 1 heure et demi de course poursuite à peine entrecoupée, jamais ralentie, qui se scinde en deux. Bien que plus axé au final sur le personnage de Furiosa, le 4ème est magistral, aussi dément que les deux premiers (le troisième ayant été écarté pour la nuit). George Miller approfondit son univers jusqu'à un point de non-retour pour un film où la démence côtoie sans cesse la perversion le tout sur un fond de Heavy Metal. Cher à ses thématiques, on y retrouve un Max à peine humain, en prise avec ses démons et sa folie, se retrouvant comme dans le 2 embarqué malgré lui dans le combat d'autres qui lui permet de regagner son humanité perdue.

Au petit matin, agité et fiévreux après une telle montée, forcément épique, entre les trois films qui vont de plus en plus loin dans le délire post-apo punk pervers et déviant où la folie des hommes les mènent à leur destruction, on avait droit à un petit-déjeuner forcément sur des conversations endiablées. Curieusement, en sortant du cinéma nous n'étions nullement fatigués, trop excités par ce que nous venions de voir. Pour beaucoup, ce fut l'occasion de redécouvrir la saga en salle, mais nombreux étaient aussi ceux à découvrir pour la première fois MAD MAX, une belle manière d'aborder cette saga mythique.

LA NUIT MAD MAX - Photo 1 LA NUIT MAD MAX - Photo 2 LA NUIT MAD MAX - Photo 3

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Rédacteur : Sophie Schweitzer
Photo Sophie Schweitzer
Passionnée de cinéma et littérature de genre, elle a fait des études de cinéma et travaille désormais comme cadreuse. A côté de son travail, elle écrit des nouvelles fantastiques et horrifiques.
36 ans
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