LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2014 PAR FRANCIS BARBIER

6 janvier 2015 
LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2014 PAR FRANCIS BARBIER

Avec ce troisième classement, on perçoit très nettement que l'équipe rédactionnelle du site a des goûts souvent très différents les uns des autres. En effet, à la lecture de la sélection des cinq meilleurs et pires films que Francis Barbier a pu voir en 2014 dans les salles, vous allez découvrir qu'il s'agit d'une dizaine de longs-métrages qui n'avaient pas encore été cités jusqu'ici par les deux rédacteurs s'étant déjà prêtés à l'exercice. Surprenant puisqu'ils ne se sont pas concertés avant de faire leur sélection !

LE MEILLEUR DE 2014 POUR FRANCIS BARBIER

  1. INTERSTELLAR

    Un film qui demande du temps et de la réflexion. Il ne prend pas le spectateur pour un demeuré. Très rare. Immersif, complexe, ambitieux : un long métrage de science-fiction qui semble ne pas se fixer de limite temporelle, d'action et de scope. Malgré quelques scories, une ambition folle avec des scènes d'une beauté stupéfiante. Ce sera difficile de le revoir sur petit écran tant il a été conçu pour être visionné au cinéma.

  2. DE LA NEIGE POUR NOEL

    Fausse suite de l'excellent GRAND PRIX en 1975 : on obtient une excellente surprise pour ce film animé image par image ! Intelligent, drôle, rythmé, imaginatif et à contre-courant de la production actuelle pour ces personnages et cette technique qui ont largement influencé les studios Aardman.

  3. X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST

    Une parfaite symbiose du blockbuster hollywoodien et de l'intelligence du traitement réservé à un scénario malin. Celui-ci reprend le thème de la différence sacrifiée, doublé d'une richesse visuelle assez ahurissante. Et le film est aussi une très belle variation sur le thème du voyage dans le temps !

  4. DRAGONS 2

    Le film de Dean DeBlois propulse l'animation numérique vers de hautes sphère qualitatives. Textures, couleurs, animation, scènes d'actions : tout est au-dessus du lot... Y compris un scénario qui fait part à une noirceur inattendue pour ce type de produits destinés à un public familial.

  5. THESE FINAL HOURS

    Présenté à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2014, ce film d'anticipation australien sur l'imminence de la fin de monde n'est pas franchement original mais il dispose d'une maestria technique indéniable, un plaisir visuel et une montée en puissance aux chemins de traverse décalés, violents, qui font pardonner les imperfections.

LE PIRE DE 2014 POUR FRANCIS BARBIER

  1. LA LEGENDE D'HERCULE

    Quelle horreur ! Risible, laid, cheap et incroyablement con. Renny Harlin a perdu toute crédibilité avec ce péplum un chouïa homo érotique d'une stupidité monstrueuse. Atrocement emballé et aux effets spéciaux ignobles, juste pour rire, il faut voir ce désastre filmique.

  2. DELIVREZ-NOUS DU MAL

    Une belle bouse intersidérale par le nouvel expert es-Diable auto-désigné : Scott Derrickson. Le premier quart d'heure fout la pétoche. Après, c'est de la soupasse de sous-Exorcisme à la con. Effets trouille tendance pétards mouillés, incohérences en rafale et encore un héros qui s'est laissé entraîner par Ophélie Winter : il perd la foi (mais la retrouve dix fois plus forte). Du démonstratif lourdaud puissance 1000. Même plus peur ! Passez-moi Canard WC pour nettoyer tout ça !

  3. DISCOPATHE

    Vu au Marché du Film de Cannes et passé dans quelques festivals, il y a indéniablement un sujet intéressant mais une narration qui joue sur hélas trop de tableaux : parodie, slasher, gore tendance... Et le film se perd. Un peu filmé n'importe comment, les acteurs jouent comme des grille-pains et la chose s'avère beaucoup trop longue.

  4. LE SEPTIEME FILS

    Bouillabaisse hollywoodienne bricolée par la production qui a du charcuter à droite à gauche pour rendre l'ensemble un peu cohérent... Raté. Jeff Bridges est inaudible, jouant comme une patate. Julianne Moore, la pauvre, est un peu perdue au milieu d'effets spéciaux tantôt ringards, tantôt superbes pour les monstres. Un film à la production perclue de problèmes, un peu violent mais qui terrasse son audience par un scénario à trous genre emmental défraîchi. Et pour couronner le tout, des seconds rôles inintéressants et des enjeux courus d'avance. Le bide gastrique.

  5. I, FRANKENSTEIN

    Une volonté de relecture du mythe de Frankenstein à la sauce effets spéciaux à tout va, bordé de religiosité inutile et neuneu. Une jolie coquille vide, déjà vu trop de fois ailleurs.

Vous pouvez retrouver les autres classements 2014 de nos rédacteurs ci-dessous :
LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2014 PAR EMMANUEL DENIS
LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2014 PAR ERIC DINKIAN
LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2014 PAR SOPHIE SCHWEITZER
LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2014 PAR XAVIER DESBARATS
LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2014 PAR CHRISTOPHE LEMONNIER

Rédacteur : Francis Barbier
Photo Francis Barbier
Dévoreur de scènes scandinaves et nordiques - sanguinolentes ou pas -, dégustateur de bisseries italiennes finement ciselées ou grossièrement lâchées sur pellicule, amateur de films en formats larges et 70mm en tous genres, avec une louche d'horreur sociale britannique, une lampée d'Albert Pyun (avant 2000), une fourchettée de Lamberto Bava (forever) et un soupçon de David DeCoteau (quand il se bouge). Sans reprendre des plats concoctés par William Friedkin pour ne pas risquer l'indigestion.
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