PIFFF 2013 : VENDREDI 22 NOVEMBRE
Au menu du vendredi, c'est poisson et c'est ainsi que les organisateurs du PIFFF ont ouvert cette nouvelle journée du festival. Car des poissons, il y en avait beaucoup dans FIST OF JESUS où le fils de Dieu défonçait du zombie de manière ultra gore tout en accomplissant quelques miracles. Un court-métrage espagnol délirant qui s'inscrit dans la tradition des BAD TASTE et autre PLAGA ZOMBIE : ZONA MUTANTE. A noter que si ce court était visible sur internet depuis quelques temps, le découvrir sur un écran géant permet d'apprécier dans toute sa démesure cet amusant carnage ! Mais si vous n'étiez pas présent, vous pouvez cliquer sur l'image ci-dessous pour vous abandonner à la bonne parole...
Cette communion autour de Jésus était suivie de ODD THOMAS, le nouveau film de Stephen Sommers. Le réalisateur de LA MOMIE, VAN HELSING ou UN CRI DANS L'OCEAN nous propose un métrage beaucoup plus modeste en regard de ces précédents métrages. Avec 100 millions de dollars de moins que G.I. JOE : LE REVEIL DU COBRA, Stephen Sommers raconte une histoire plus axée sur ses personnages. Et il faut bien reconnaître que cette adaptation de Dean Koontz fonctionne particulièrement bien avec un ton tirant vers la comédie, quelque part proche du FANTOMES CONTRE FANTOMES de Peter Jackson. Mais là où Stephen Sommers surprend, ce n'est pas tant dans l'action, les effets spéciaux où encore les passages amusants mais bel et bien en terminant son film de manière très émouvante, limite en nous tirant une larme avec une situation qui est pourtant assez commune. Une belle surprise qui ne sera certainement pas possible de voir sur grand écran en France, il semblerait que son sort soit déjà scellé pour une sortie vidéo.
La «Séance culte» du jour nous a permis de revoir PERFECT BLUE. Réalisé avant PAPRIKA et MILLENIUM ACTRESS, Satoshi Kon nous entraîne dans un métrage d'animation assez particulier. Une ancienne chanteuse devient la proie des obsessions d'un fan mais aussi de son passé. Rien à voir avec du Disney, le métrage se perd dans les âmes torturées de ses personnages dans ce qui tranchait, à l'époque, de façon très radicale avec le tout venant de l'animation japonaise.
Pour ouvrir la soirée du vendredi, le PIFFF restait au Japon en présentant le nouveau film de Kiyoshi Kurosawa. Hélas, le réalisateur narre une histoire qui sentait pas mal le déjà vu. Un peu du récent VANISHING WAVES, entre autres, et beaucoup de L'EXPERIENCE INTERDITE pour ce film qui s'étirait tout de même grandement sur ses 127 minutes. La mise en image était bien évidemment très propre et raffinée comme d'habitude chez le cinéaste. Mais ce fut tout de même assez long surtout lorsque l'on commence à avoir un train d'avance sur les protagonistes, l'un des rebondissements étant bien trop évident. Le film se clôt aussi de manière trop démonstrative là où une simple ombre sous l'eau suffisait quelques instant auparavant à donner une touche poétique à REAL. Ce n'est donc pas le sentiment que le film nous a laissé. Il s'agit plutôt d'une déception de la part du cinéaste.
En fin de soirée, nous avons pu assister au film le plus sévèrement burné du festival et même de l'année ! Ce troisième film japonais de ce vendredi nous présentait un super héros hors norme. Les auteurs de HK/FORBIDDEN SUPER HERO se sont même amusés à parodier le logo Marvel, en ouverture du film, ainsi que le générique de SPIDER-MAN. Notre héros des soirées tardives se déplace comme l'homme araignée mais à la place d'une toile, il utilise manifestement des la dentelle à moins que ce ne soit des cordes de shibari, Le héros développant son plein potentiel en puisant dans sa perversité. Hilarant dès les premières minutes, HK/FORBIDDEN SUPER HERO était le plaisir coupable de la journée. Loin des productions Sushi Typhoon qui paraissent de plus en plus gavantes, ce métrage nous amène la preuve qu'il reste encore pas mal de fraîcheur au Japon. Frais, ce n'est peut être pas ce qui qualifie le mieux ce film de super héros aux effluves hors normes. Mais le concept de ce héros pervers est si bien maîtrisé que l'on rit du début à la fin, y compris face à des idées totalement saugrenues. Alors, les effets spéciaux et certains maquillages sont loin d'être des réussites mais le résultat à l'écran est totalement désarmant. On n'en retient que l'inventivité, le sérieux de la déconnade et même des réflexions plutôt bien vues comme ce super vilain incarnant l'image masculine du XXIème siècle ! Complètement Idiot et donc bougrement malin, HK/FORBIDDEN SUPER HERO nous a prouvé qu'il était possible de sauver le monde avec un slip sur la tête lors de cette projection dont on se souviendra longtemps !
Aujourd'hui, samedi, le programme se montre aussi plutôt alléchant avec la présentation du remake de CARRIE au sein d'une nuit consacrée entièrement à Stephen King mais aussi avec la projection de L'ETRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS et de CHEAP THRILLS.
