RIP : JEAN-PIERRE MOCKY
L'un des derniers vrais cinéastes indépendants (mais un vrai, lui), un emmerdeur de première, un ronchon infatigable, un homme avec une caméra à la place de l'œil... s'en est allé. Jean-Pierre Mocky, l'empêcheur de tourner morne et en rond, vient donc de faire un dernier pied-de-nez au petit monde du cinéma français. Et hélas, aussi, à ses amateurs. 86 ans.
Nul doute que tout le monde va désormais s'accorder à dire, écrire, tweeter, s'époumonner quel graaaaand cinéaste il était, lui qui s'est pris des bordées de volées de bois vert, d'injures, de procès en tous genres, et bien souvent de son propre camp. On avait adoré sa campagne d'affichage en 4x3 dans le métro parisien d'IL GELE EN ENFER avec ses angelots au sexe apparent, qui avait révolté quelques bonnes consciences. Idem pour l'affiche des SAISONS DU PLAISIR, interdites das plusieurs villes de France... entre autres polémiques.
Il avait touché à nos genres de prédilection, avec LA CITE DE L'INDICIBLE PEUR, récemment sorti en Blu ray. Ou encore l'inquiétant LITAN, LA CITE DES SPECTRES VERTS, qui rencontra hélas un échec particulièrement douloureux. Il avait, entre autres éléments de sa carrière, racheté Le Brady, lieu mythique cher à nos cœurs de cinéphiles. Dans sa dernière période "je tourne avec rien ou presque", il y a l'inventeur d'une machine à faire grossir les organes génitaux dans DOSSIER TOROTO, ou encore l'étrange société secrète qui plane sur LES ARAIGNÉES DE LA NUIT.
Nul doute qu'il doit désormais bien s'éclater là ou il est, faisant un gros doigt d'honneur à tout le monde.
RIP - et merci, surtout.
On vous remet pour l'occasion, notre critique du dvd de LITAN, LA CITE DES SPECTRES VERTS :
