LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2016 PAR FRANCIS BARBIER

31 janvier 2017 
LE MEILLEUR ET LE PIRE DE 2016 PAR FRANCIS BARBIER

L'année 2016 se termine avec une sale impression. Pléthore de remakes, séquelles et de films élaborés selon des canevas très proches. Des longs métrages qui se résument à un concept de base, parcourant un chemin couru d'avance. Très difficile de reconnaître un chantre d'originalité. Une panne d'inspiration dans les sorties cinéma de genre ? Un genre en mutation ? Une économie cinématographie en voie de renouvellement? Ou simplement que le plus intéressant se trouve hors des grands écrans ? Un peu de tout cela, très probablement.

D'un autre côté, le public plébiscite toujours les machins SF à gros budgets ou les néo-bondieuseries américaines bien stéréotypées, cela n'augure en rien d'un éventuel changement qualitatif pour les trois ans à venir. Mes choix du meilleur dans l'ordre de préférence et du pire dans l'ordre d'antipathie.

LE MEILLEUR DE 2016 POUR FRANCIS BARBIER

  1. 10 CLOVERFIELD LANE

    Sans doute l'un des films les plus solides de 2016. Tentant de renouveler la notion de Huis-clos, la paranoïa et le jeu sur les genres. Une série B investie, maligne, avec un minimum d'écriture des personnages, de la montée en tension psychologique… pour partir dans une autre direction.

  2. LA GRANDE COURSE AU FROMAGE

    Moins magique de GRAND PRIX et DE LA NEIGE A NOEL, la 3e aventure de Golan et Ludvig remporte néanmoins haut la main la palme du divertissement intelligent et frais. Une stop motion magnifique, belle inventivité des décors, des rebondissements… un rythme alerte, et beaucoup de bonheur à voir ces singulières aventures - petits comme grands.

  3. THE WAVE

    Un des meilleurs films catastrophe de ces 20 dernières années, doté de splendides effets spéciaux. Inspiré d'un fait réel, mais reprenant un canevas bien ricain. Mise en scène ingénieuse, morts spectaculaires: le réalisateur transcende les règles d'un jeu connu de manière très adroite.

  4. DON'T BREATHE

    Malgré les trous béants du scénario et les twists à n'en plus finir, ce film faussement présenté comme un film d'horreur s‘avère un thriller bien tendu de très honnête facture. Très jolis plans travaillés, des moments glauques mais une violence quasi absente.Dans l'océan de médiocrité de cette année, il fait son office et sort du lot.

  5. OUIJA : LES ORIGINES DU MAL

    Une surprise. le premier était tellement abominable que cette préquelle étonne par sa sobriété. Flanagan soigne son look fin 60's, le coté pellicule avec ses changements de bobine apparents et sa volonté de créer une véritable unité de temps, de lieu et de personnages crédibles. Elégant, bien joué, évitant les pièges des bondieuseries actuelles.

LE PIRE DE 2015 POUR FRANCIS BARBIER

  1. FRIEND REQUEST

    Un vide d'imagination assez redoutable. Mangeant à tous les râteliers et ne prenant aucun risque. Calibrage qui aurait du se retrouver en DTV. Moche, con, pas bon.

  2. SANCTUAIRE

    Rien de répréhensible, mais un furieux air de déjà vu avec cette forêt quasi-vivante. Visuellement assez chouette, des créatures bien élaborées mais… très très balisé, qui patine, exploite peu la géographie du lieu et sans grand intérêt au final.

  3. NIGHT FARE

    Thriller moral banlieusard au visuel ultra-léché, ralentis clippesques, référentiel en diable, dialogues-enculés-de-ta-mère post-LA HORDE… et en panne sèche au bout d'une heure. Une fin nawak mystico-gratuite qui permet bizarrement de voir des monsieurs musclés à poil (sans kiki). Lacune d'écriture, personnages fantôches et au final, l'indifférence.

  4. THE BOY

    Un peu le même souci que la cohorte de films d'épouvante light genre DANS LE NOIR. Ca ressemble à beaucoup de choses (ici, sans ANNABELLE, pas de THE BOY ), c'est compétent mais un intérêt trop limité. Une scène surprenante noyée dans 90mn d'oubli quasi immédiat.

  5. DANS LE NOIR

    Techniquement compétent. Mais cette régurgitation de NUITS DE TENEBRES, LE PEUPLE DES TENEBRES mâtiné de BABADOOK enfonce des portes ouvertes. Long à remettre en place, effets frousses, cris à répétions de l'héroïne et climax qui se précipite. Oubliez c'est pesé.

Rédacteur : Francis Barbier
Photo Francis Barbier
Dévoreur de scènes scandinaves et nordiques - sanguinolentes ou pas -, dégustateur de bisseries italiennes finement ciselées ou grossièrement lâchées sur pellicule, amateur de films en formats larges et 70mm en tous genres, avec une louche d'horreur sociale britannique, une lampée d'Albert Pyun (avant 2000), une fourchettée de Lamberto Bava (forever) et un soupçon de David DeCoteau (quand il se bouge). Sans reprendre des plats concoctés par William Friedkin pour ne pas risquer l'indigestion.
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