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Critique du film et du DVD Zone 2
BLUE VELVET 1986

 
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En rentrant chez lui à travers la campagne, Jeffrey découvre une oreille coupée. Il la ramasse et l'amène à la police qui entame ses investigations. Attisé par la curiosité, le jeune homme se lance dans une enquête qui le mènera jusqu'à une troublante chanteuse.

David Lynch ne garde pas un bon souvenir de l'expérience DUNE. Il réembauche pourtant plusieurs acteurs de son film précédent pour BLUE VELVET. Kyle MacLachlan, Brad Dourif, Dean Stockwell et l'incontournable Jack Nance, que l'on peut considérer comme l'acteur fétiche de David Lynch depuis le très étrange ERASERHEAD. Et justement, BLUE VELVET est plutôt étrange lui aussi alors que les deux films mis en boîte par le réalisateur auparavant tendaient plutôt vers un cinéma plus accessible (ELEPHANT MAN et DUNE). Non pas que l'histoire qui se déroule dans l'univers de BLUE VELVET soit compliquée ou incompréhensible, mais plutôt par l'ambiance très particulière qui se dégage à la vision du film. Il annonce d'ailleurs la série TWIN PEAKS à venir. Lumberton, petite ville américaine typique et accueillante, cache en son sein des personnages bien dérangés où même le héros se laisse entraîner dans le voyeurisme et une sexualité hors norme. Sans pousser l'univers dans les retranchements les plus fous de TWIN PEAKS, BLUE VELVET esquisse déjà un jeu des apparences où il suffit de gratter la jolie peinture d'une communauté bien sous tous rapports pour y découvrir un monde dément et pervers. Ainsi, le film s'ouvre sur des images d'Epinal avant de plonger sur le monde grouillant qui se trouve en dessous (les insectes…) et il se termine comme si rien ne s'était vraiment passé !

De prime abord, il y a de quoi se demander si l'image n'est pas un peu trop douce. Il s'agit pourtant d'un excellent transfert respectant l'image telle que la voulait David Lynch. Rien d'étonnant à cela puisque le réalisateur a supervisé le travail fait sur ce DVD. Il en va de même du remix en Dolby Digital 5.1 qui reste très sobre et devrait en décevoir plus d'un. Les canaux arrières ne sont que très rarement utilisés et une grande partie de la bande son ne bouge pas tellement de l'avant avec une belle dynamique stéréo.

Pas de commentaire audio de David Lynch sur BLUE VELVET. Le réalisateur n'a jamais essayé d'expliquer ses films, c'est peut-être aussi la raison de son absence du documentaire alors qu'il s'est occupé de superviser le transfert du film ainsi que le remix de la version originale en Dolby Digital 5.1. C'est seulement par l'intermédiaire d'interviews d'époque que David Lynch apparaît dans un documentaire de plus d'une heure. Il ne viendra pas expliquer son film et ce sont les acteurs ainsi qu'une petite partie de l'équipe technique qui se chargeront de se souvenir de leur travail sur le film. Cela donne un résultat étrange dans le sens où ils donnent tous leurs sentiments par rapport à David Lynch, dressant le portrait d'un artiste accompli, plutôt que d'entrer réellement dans le détail. De quoi glaner tout de même quelques informations, telles que le sentiment général d'avoir participé à un tournage plutôt joyeux malgré l'ambiance du film, ou la pudeur de Isabella Rossellini confrontée aux desiderata du tournage.


Le DVD de BLUE VELVET annonce des scènes coupées. Attention à la déception car il semblerait que celle-ci soit en réalité perdue d'où un montage de photos de ces séquences agrémenté de thèmes musicaux du film en lieu et place de la découverte des véritables scènes ! Dans la petite introduction, on apprend d'ailleurs que le montage original faisait dans les quatre heures. Par contrat avec Dino de Laurentiis, David Lynch se devait de livrer un film d'une durée plus standardisée. En gros, deux heures ont totalement disparu et les petits montages ne vous donneront qu'un aperçu frustrant de ce qu'elles pouvaient contenir.

Etonnant tout de même d'avoir égaré deux heures de pellicule, peut-être verrons-nous ces séquences refaire surface dans l'avenir. A moins que David Lynch ne soit assis dessus pour éviter ce qui s'était passé avec DUNE. A savoir un remontage sauvage du film, sans l'accord du réalisateur, avec les séquences coupées et chutes de tournage pour obtenir une version longue qui fut diffusée à la télévision américaine puis en Laserdisc et sur certaines éditions DVD. En ce qui concerne BLUE VELVET, cela ne peut être que pure spéculation !

Gene Siskel et Roger Ebert font partie des critiques de cinéma les plus reconnus aux Etats-Unis. Ils animaient ensemble une émission à la télévision américain où ils discutaient tous les deux des films. L'extrait proposé sur le DVD ne contient qu'un bref échange à propos de BLUE VELVET. Les deux hommes se renvoient la balle avec brio même s'ils ne sont pas d'accord concernant le film. Passé cet extrait, il ne restera plus qu'à visionner une petite galerie de photos, la bande-annonce et deux spots TV pour finir de faire le tour de ce DVD consacré à BLUE VELVET.

L'histoire de BLUE VELVET est plutôt simpliste et sa force se trouve donc dans une ambiance étrange allant de l'anodin à des situations bien glauques et violentes. Comme la plupart des films de David Lynch, le rejet en bloc est de mise, pour peu que l'on ne soit pas porté par la musique, les images et les personnages. Cela rend le cinéma de David Lynch peu accessible à un large public auquel ce DVD ne sera de toutes façons pas destiné. On aime ou on n'aime pas. En faisant partie de la seconde catégorie, ce disque et ses bonus ont de quoi ravir !

Rédacteur : Antoine Rigaud
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L'ambiance
On n'aime pas
Montage de photos des scènes coupées présentées sans contexte ni explication sur chacune d'elles
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L'édition vidéo
BLUE VELVET DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h55
Image
2.35 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Anglais
  • Français
  • Supplements
    • Mysteries of Love : Documentaire (70mn40)
    • Extrait de Siskel & Ebert at the Movies (1mn28)
    • Scènes coupées (montage de photos - 10mn10)
    • Bande-annonce
    • Spots TV (2)
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