Header Critique : WARLORDS OF ATLANTIS (LES SEPT CITES D’ATLANTIS)

Critique du film et du DVD Zone 2
WARLORDS OF ATLANTIS 1978

LES SEPT CITES D’ATLANTIS 

A la recherche des vestiges d'Atlantis, un professeur, son fils et un ingénieur ayant mis au point une cloche de plongée partent en expédition au milieu de l'océan. Après avoir remonté une gigantesque statue en or, l'équipage s'apprête à prendre le contrôle du bateau mais une pieuvre géante attaque le navire et entraîne tout le monde au fond de la mer…

John Dark a déjà produit cinq films pour la Amicus dont quatre réalisé par Kevin Connor avant de s'éloigner de la maison de production britannique. Cela inclut les trois adaptations des écrits d'Edgar Rice Burroughs que sont LE SIXIEME CONTINENT, CENTRE TERRE SEPTIEME CONTINENT et LE CONTINENT OUBLIE. Il décide donc de continuer sur la même lancée mais trouve le financement anglais auprès de EMI qui se tournera vers Columbia pour sa distribution aux Etats-Unis. Ne bénéficiant plus des droits des ouvrages d'Edgar Rice Burroughs qui étaient entre les mains de la Amicus, il fait écrire par Brian Hayles une aventure inédite et dans le même ton qui intégrera l'arrivée d'une poignée de héros au milieu d'un monde reclu et peuplé de monstres géants.

Si le producteur s'éloigne de la Amicus, il n'oublie pas pour autant d'emporter avec lui le réalisateur Kevin Connor et l'acteur Doug McClure qui sont les deux figures emblématiques des trois films d'aventures fantastiques réalisés les années précédentes par les Anglais. Le film se paye au passage le luxe d'ajouter à son générique Cyd Charisse, célèbre partenaire de Gene Kelly dans CHANTONS SOUS LA PLUIE ou la comédie musicale fantastique BRIGADOON. L'actrice ne danse plus depuis longtemps puisque la comédie musicale est de toutes façons un genre quasiment oublié dans les années 70 et n'aura pas l'occasion d'improviser une chorégraphie dans LES SEPT CITES D'ATLANTIS qui ne s'y prête pas. Remplaçant au pied levé un acteur s'étant désisté, Daniel Massey lui donne la réplique dans une poignée de séquences qui a quelques points communs avec un certain ABYSS mais nous reviendront là dessus un peu plus loin. Ces deux acteurs auront un temps de présence à l'écran assez limité et le véritable vilain de l'histoire sera en fait interprété par Michael Gothard.

Les Atlantes vivent reclus au fond de l'eau et le film nous apprendra même les origines de cette civilisation disparue. Un vague point commun avec ABYSS qui s'en trouve renforcé par le discours alarmiste à l'encontre de la folie guerrière humaine et l'utilisation de la bombe atomique. Un passage agrémenté d'images d'explosions nucléaires et d'archives de guerre projetées devant l'un des personnages principaux un peu à la manière de ce que font les habitants des fonds marins lorsqu'ils rencontrent Ed Harris dans le film de James Cameron. Mais bon, il ne faudrait pas non plus se focaliser là dessus tant les films diffèrent grandement !

LES SEPT CITES D'ATLANTIS, comme déjà dit, suit les traces des films précédents de Kevin Connor avec ses rebondissements bon enfant qui permettent d'accumuler les scènes spectaculaires comme l'attaque d'une ville par des monstres géants. La production limitera d'ailleurs le nombre de monstres et leur donnera pour la plupart un aspect irréel ce qui s'avère plutôt sage compte tenu des moyens mis en œuvre. John Dark et Kevin Connor ont du retenir la leçon du CONTINENT OUBLIE et de sa pléthore de dinosaures variés mais fleurant bon le carton pâte. Bizarrement, pour sa sortie en France, il sera choisi un titre plus ou moins mensonger. En effet, WARLORDS OF ATLANTIS devient LES SEPT CITES D'ATLANTIS pour son exploitation dans l'hexagone. Un choix plutôt comique puisque dans le film, on ne nous présentera qu'une seule cité arguant que les autres sont soit détruites, soit inaccessibles.

LE CONTINENT OUBLIE souffrait d'un budget limité face aux ambitions déployées. LES SEPT CITES D'ATLANTIS évite donc soigneusement ce défaut et se recentrent principalement sur les péripéties des héros dans l'une des cités d'Atlantis. Quelques passages sont plutôt bavards, toute la partie où l'on nous présente la société Atlantes, et ralentissent quelque peu l'action. Hormis cela, le film reste bougrement sympathique et enlevé dans sa façon de digérer l'aventure fantastique selon Edgar Rice Burroughs ou même Jules Verne à l'instar d'une séquence qui ramène le souvenir de 20.000 LIEUES SOUS LES MERS.

Toujours avec EMI, l'année suivante, John Dark produira un autre film d'aventure mais cette fois inspiré par les contes orientaux. Toujours réalisés par Kevin Connor et écrit par Brian Hayles, LE TRESOR DE LA MONTAGNE SACREE se passera des services de Doug McClure et marquera aussi la fin d'une série de films d'aventures ambitieux, mais sans en avoir forcément les moyens, produits au Royaume Uni durant les années 70. De son côté, Doug McClure passera du côté de chez Corman, version producteur, pour l'amusant LES MONSTRES DE LA MER et retrouvera Kevin Connor quelques temps plus tard pour FANTOMES A LOUER gardant un peu d'exotisme mais définitivement hors du cinéma d'aventures.

Comme pour LE SIXIEME CONTINENT et CENTRE TERRE SEPTIEME CONTINENT, Cinema Club utilise du matériel en provenance de Studio Canal comme l'atteste les logos sur les jaquettes ou en amorce du film ainsi que des bandes-annonces. Le disque contient un transfert 16/9 réussi dont on ne pourra se plaindre que d'un grain assez visible mais d'origine. Pour le son, seule la piste originale anglaise est présentée. En mono d'origine, cette piste est d'honnête facture et on pourra juste lui reprocher des timbres parfois assez agressifs. Malheureusement pour ceux qui ne parlent pas anglais, le disque ne contient aucun sous-titrage d'aucune sorte.

Les suppléments se limitent à la bande-annonce anglaise, à une toute petite galerie de photos et à des biographies (dont celle d'Edgar Rice Burroughs qui n'a pourtant rien à faire là). Plutôt maigre mais on a connu pire et vous pouvez au pire vous reporter à notre base de données pour y retrouver les photos d'exploitation française. L'éditeur a aussi placé LE SIXIEME CONTINENT, CENTRE TERRE SEPTIEME CONTINENT et LES SEPT CITES D'ATLANTIS dans un coffret qui apporte un petit ajout. Il s'agit d'un lot de six cartes postales reproduisant les affiches des trois films ainsi qu'une photo pour chacun d'eux.

Reprenant les mêmes ingrédients que les films d'aventures précédents, Kevin Connor livre un nouveau métrage aussi sympathique que divertissant tout en évitant les écueils du CONTINENT OUBLIE. Le disque anglais est, pour l'instant, le seul moyen de retrouver le film en DVD et il s'avère très satisfaisant en attendant une éventuelle sortie en France histoire de bénéficier du doublage d'époque et de sous-titrage. Mais ça ne semble pas gagner !

Rédacteur : Antoine Rigaud
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L'édition vidéo
WARLORDS OF ATLANTIS DVD Zone 2 (Angleterre)
Editeur
Cinema Club
Support
DVD (Simple couche)
Origine
Angleterre (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h32
Image
1.78 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Mono
Sous-titrage
  • Aucun
  • Supplements
    • Bande-annonce
    • Galerie de photos
      • Bio/filmographies
      • Doug McClure
      • Kevin Connor
      • Edgar Rice Burroughs
      • Cyd Charisse
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