LE CREPUSCULE DORE (THE GOLDEN TWILIGHT)

26 décembre 2012 
LE CREPUSCULE DORE (THE GOLDEN TWILIGHT)

Nous avions parlé de MAUVAISE ERREUR lors de notre couverture du Festival Mauvais Genre en 2010. Depuis, son réalisateur, Xavier Hibon, a fait le tour des festivals et a noué de nombreux contacts grâce à sa personnalité attachante. Pour son nouveau court-métrage, LE CREPUSCULE DORE, ou THE GOLDEN TWILIGHT pour l'export, il s'est donc entouré de diverses personnes rencontrées à travers le monde tel que Steve Johnson, un spécialiste des effets spéciaux ayant travaillé sur de grosses productions hollywoodiennes ! Alors, bien sûr, il ne faut pas s'attendre à une débauche technique sur LE CREPUSCULE DORE, le métrage se montrant finalement assez modeste dans son approche. Mais ce qui surprend, c'est que Xavier Hibon nous propose un film très différent de son premier court-métrage. MAUVAISE ERREUR jouait la carte de l'humour noir en nous proposant une petite variation sur les films de torture avec une chute bien venue. LE CREPUSCULE DORE se montre quant à lui beaucoup plus sérieux, quelque part bien plus sobre et rigoureux, mais seulement en apparence… On peut tout de même créer quelques ponts avec son premier film, on renoue un peu avec l'aspect brut et direct du film de torture lors de son épilogue. Enfin, il faut rester jusqu'au bout du générique pour retrouver l'humour noir incisif et punchy du cinéaste grâce à un message final très amusant.

Avec LE CREPUSCULE DORE, Xavier Hibon ne choisit pas spécialement la facilité. A une époque où le cinéma d'horreur est majoritairement atteint de jeunisme, il prend le parti d'aller filmer une maison de retraite en prenant une mamie esseulée comme personnage principal. L'occasion de montrer le quotidien assez mortifère des personnes âgées placées dans ce type d'institution. Suite à la disparition d'une infirmière aimable et pleine de vie, le film laisse planer pendant quelques instants une ambiance de thriller gériatrique. Mais c'est pour mieux nous surprendre avec un épilogue particulièrement osé. Non pas dans les images, les spectateurs ayant déjà vu des films de tortures ne seront pas estomaqués, mais plutôt dans l'idée tordue qui y est exprimée. Néanmoins, le film sera peut être mal compris en tant que tel car le métrage s'avère moins direct et explicite que ne pouvait l'être MAUVAISE ERREUR. Sorte de film de vengeance contre la vivacité et le bonheur par des personnes ne vivant plus que par procuration, LE CREPUSCULE DORE est un nouveau pied de nez étonnant de la part du cinéaste belge !

Problème, comme beaucoup de courts-métrages, il faudra courir les festivals de manière à le découvrir ou bien attendre une diffusion sur internet dans un futur plus ou moins proche.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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