CINEMA : CHAMBRE 1408

7 janvier 2008 
CINEMA : CHAMBRE 1408

Suite au succès de l'adaptation cinématographique de CARRIE, Stephen King est devenu l'écrivain phare du cinéma d'horreur. Une renommée qui ira grandissante jusqu'à de nombreuses dérives. Tout Hollywood s'étant mis en tête d'adapter des bouts de Stephen King en étirant des histoires le plus souvent très courtes. C'est aussi un peu le cas de CHAMBRE 1408. Réalisé par le Suédois Mikael Håfström, le film est l'adaptation d'une courte histoire parue dans le recueil "Tout est fatal". Forcément, quelques ajustements auront été nécessaires de manière à mettre en boîte un long métrage. Le postulat de départ, tout comme la première partie du film, sont d'ailleurs très attirants. CHAMBRE 1408 nous présente un écrivain qui rédige des ouvrages où il raconte ses expériences dans les plus terrifiants hôtels hantés. Allant d'un motel gothique à de ringardes auberges, il rédige ses guides Michelin de la frousse hôtelière à destination d'un public crédule. Bien évidemment, l'auteur à succès ne croit pas une seconde à l'existence du surnaturel et c'est avec un joli cynisme qu'il aborde chaque nouvelle chambre supposée hantée. Jusqu'au jour où il tombe sur l'histoire d'une chambre d'un grand hôtel qui aurait déjà envoyé au cimetière ou à l'asile un nombre impressionnant de pensionnaires. L'occasion rêvée d'ajouter un horrible chapitre à son prochain best seller. Mais cette chambre 1408 n'est, on s'en doute, pas comme les autres…

Les bâtisses hantées, Stephen King y avait déjà touché à plusieurs reprises. Mais CHAMBRE 1408 va surtout partager quelques petites similitudes avec l'un des romans les plus connus de l'écrivain. Déjà adapté au cinéma par Kubrick, SHINING, puis par King lui-même à destination de la télévision, on trouve déjà un hôtel où les spectres du passé errent en toute impunité face à un nombre restreint de personnages qui n'ont dès lors plus qu'à céder à la folie ou à la terreur. Ici, l'action va se resserrer autour d'une unique chambre et d'une poignée de personnages très limitée. Si l'acteur Samuel Jackson est mis en avant sur l'affiche du film, son personnage s'avère assez secondaire et son temps de présence à l'écran n'est pas des plus élevés. En réalité, c'est surtout John Cusack qui va porter avec un certain succès le film. Comme déjà évoqué, la première partie du film va donc s'attacher à développer son personnage empli d'ambiguïté. Un long et plutôt savoureux préambule qui s'avère être le meilleur de CHAMBRE 1408. En effet, une fois la porte de la chambre d'hôtel passée, le film va, étrangement, devenir plus conforme aux exigences du cinéma d'épouvante et donc devenir bien moins intéressant. Ainsi, plus le postulat surnaturel va s'imposer concrètement à l'écran et plus le film va entrer dans une logique horrifique sans grande surprise. L'emballage reste toutefois de qualité et Mikael Håfström tire son épingle du jeu en proposant un spectacle finalement très classique, ce qui n'est déjà pas si mal. Au final, on retiendra surtout de cette CHAMBRE 1408, un personnage principal bien cerné dans son prélude, l'interprétation de John Cusack mais aussi les quelques apparitions de Samuel Jackson.

Sortie cinéma le 16 janvier
Site officiel & bande-annonce :
http://www.chambre1408-lefilm.com

CHAMBRE 1408 - Photo 1

CHAMBRE 1408 - Photo 2

CHAMBRE 1408 - Photo 3

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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