CINEMA : PULSE

11 octobre 2006 
CINEMA : PULSE

Après les remakes de RING et de JU-ON : THE GRUDGE, la version américanisée de PULSE sort aujourd'hui sur nos écrans. Comme toujours, on se demandera pourquoi refaire le film de Kiyoshi Kurosawa si ce n'est pour éviter de choquer les spectateurs dans leurs habitudes cinématographiques et donc leur offrir un film bien plus calibré à leurs goûts. La démarche est contestable surtout dans le cas où les films n'apportent rien de bien neuf en dehors de l'architecture des lieux, des visages occidentaux et, le plus souvent, de maladroite modification dans les intrigues. Dans PULSE, version américaine, on dilue donc le discours auteurisant du film japonais dans une solution qui tend plutôt vers l'efficacité. La première partie du film traite de l'incommunicabilité des êtres humains via des moyens normaux qui ont tendance à les désincarner : on s'échange des SMS, on s'envoie des mails… Et puis, on oublie tout cela pour très vite s'orienter vers l'intrigue horrifique parfois au détriment de toute logique. Toutefois, contrairement aux autres métrages nippons refait dernièrement du côté d'Hollywood, PULSE ne base pas son intrigue sur le traditionnel spectre vengeur. L'histoire s'avère bien plus ambitieuse et dépasse le cadre d'un groupe d'amis pour nous proposer ni plus ni moins que la fin du monde tel qu'on le connaît ! Un bon point spectaculaire sur une trame aux ressorts parfois peu convaincants. En tout cas, PULSE se paie au passage un moment de rire involontaire avec l'intrusion fort incongrue de Brad Dourif. C'est donc un métrage d'horreur que l'on pourra qualifier d'honnête, sans plus, car se plaçant dans la moyenne des films du genre. Malheureusement, se placer dans la moyenne, c'est aussi ne pas vraiment sortir du lot qu'en bien même l'aspect technique du film est plutôt bien travaillé (au détriment de la direction d'acteurs) et que l'affiche est jolie !

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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