Header Critique : TIMBER FALLS

Critique du film et du DVD Zone 2
TIMBER FALLS 2007

 

Mike et Sheryl décident d'aller prendre un bol d'air en passant un week-end loin de la ville. Ils espèrent ainsi goûter à la beauté des paysages ainsi qu'à la tranquillité des montagnes isolées où ils entreprennent leur randonnée. Mais les lieux s'avèrent un poil dangereux car, après avoir quitté les sentiers recommandés par les gardes forestiers, ils vont rencontrer des autochtones agressifs…

Le tout premier long métrage réalisé par Tony Giglio a de quoi faire frémir les cinéphiles puisqu'il a mis en boîte SOCCER DOG, une comédie familiale avec un clébard joueur de foot. Mais avant d'en arriver là, il va faire de l'assistanat sur des tournages dirigés par James Cameron, John Carpenter, Michael Mann ou son idole Sam Raimi. Car le film qui a donné envie à Tony Giglio de faire du cinéma n'est autre que EVIL DEAD 2, un film à vrai dire très éloigné d'un SOCCER DOG. De même que les films suivants de Tony Giglio ne toucheront pas non plus à l'horreur ou au Fantastique puisqu'il va ainsi tourner un film de guerre, ENTRE LES MAINS DE L'ENNEMI, et un thriller d'action avec Jason Statham et Wesley Snipes, CHAOS. Cest seulement après qu'il va s'intéresser au cinéma d'horreur. Officieusement, les réalisations de ALIENS VS PREDATOR : REQUIEM et RESIDENT EVIL : EXTINCTION lui passent sous le nez, ses candidatures n'ayant pas été retenues. Mais il trouve finalement un accueil bien plus amical de la part du producteur Arnold Rifkin. Ce dernier vient de signer un accord pour la livraison de plusieurs films d'horreur à petits budgets avec A-Mark Entertainment. Il lui faut donc un réalisateur sérieux à même de prendre en charge le premier métrage en développement. Le script initial de Dan Kay est retravaillé en collaboration avec Tony Giglio. Ce dernier va ainsi, d'après ses dires, épurer le film de toutes les séquences de violences et tortures qui n'étaient pas absolument nécessaires au film. De plus, il amène une idée qui va devenir l'un des points essentiels du film en traitant du fanatisme religieux. Avec deux millions et demi de dollars de budget, le tournage prend place en Roumanie et plus particulièrement dans des décors extérieurs localisés en Transylvanie pour figurer à l'écran les montagnes américaines de la Virginie comme l'avait déjà fait avant lui d'autres productions anglo-saxonnes telle que le Western dramatique COLD MOUNTAIN.

TIMBER FALLS n'est pas un film que l'on peut qualifier d'original. Ainsi, il emprunte, avec tout de même une certaine aisance, des éléments de DELIVRANCE, LA COLLINE A DES YEUX et MASSACRE A LA TRONCONNEUSE. Le sujet de TIMBER FALLS s'inscrit donc assez bien dans la vague de «survival» remise au goût du jour depuis quelques années. Le film emprunte aussi un peu au côté un peu extrême des métrages de tortures qui sont, eux aussi, bien dans l'air du temps. En terrain très balisé, le spectateur ne devrait donc pas être surpris par ce qu'il va découvrir à l'écran. La différence majeure va ainsi essentiellement se jouer sur le savoir-faire de Tony Giglio et de son équipe plutôt que sur la réelle inventivité du métrage. Toutefois, TIMBER FALLS réussi tout de même à nous réserver quelques surprises en empruntant quelques fausses pistes plutôt bien vues. De plus, le film se pare d'un humour très noir, voire carrément grinçant, en nous faisant le portrait d'une famille de fanatique religieux qui n'est pas sans rappeler le couple moralement très rigide de AMERICAN GOTHIC. Les terrifiants vilains essentiels à un tel film y apparaissent ici très cohérents dans leurs démentielles ambiguïtés. Evidemment, l'amalgame de toutes ces influences est pour le moins palpables mais le film de Tony Giglio tire réellement son épingle du jeu en nous proposant un film alternant scènes horrifiques efficaces et séquences surréalistes agrémentées de quelques dialogues et réflexions plutôt bien vus.

L'intrigue de TIMBER FALLS ne met en scène que peu de personnages et, heureusement, le film se repose sur des comédiens qui font tous plutôt du bon boulot chacun dans leur registre. On retrouve ainsi Brianna Brown, déjà vu dans LA NUIT DES MORTS-VIVANTS 3D, et Tony Giglio donne un rôle assez particulier à Sascha Rosemann avec qui il avait déjà travaillé sur ENTRE LES MAINS DE L'ENNEMI. L'acteur incarne un croquemitaine à moitié défiguré nous donnant ainsi une sorte de métaphore ambulante de ce qu'est réellement l'aberrante famille de détraqués du film. Avec des airs très innocents, la folie et les pulsions n'en sont pas moins violentes… L'occasion pour TIMBER FALLS de nous balancer quelques passages bien «gores» mais aussi de s'aventurer sur des considérations «trash» un peu curieuses. Sur ce dernier point, le film semble ainsi se placer dans le prolongement de certains concepts vus dans LA COLLINE A DES YEUX 2 sorti la même année. Comme déjà dit précédemment, TIMBER FALLS est une petite pelloche fort sympathique et qui à défaut d'être vraiment innovante a, au moins, l'avantage d'être très efficace !

Europa Corp édite TIMBER FALLS dans une édition DVD dont le point fort le plus évident est l'image. Le transfert 16/9 affiche une image très détaillée et des couleurs très naturelles. La belle définition ne se voit, en plus, pas gâchée par la compression numérique. La vision du film n'en est que plus agréable surtout qu'en terme de «point fort», il ne faudra pas attendre tellement plus de cette galette. Les pistes sonores proposées en Dolby Digital 5.1 ou stéréo, indifféremment pour la version originale sous-titrée ou le doublage français, assurent une sonorisation honnête sans être exceptionnelle. On notera d'ailleurs que les sous-titrages adoptent des traductions parfois très étranges laissant à penser que la personne qui l'a réalisé n'est soit pas française ou bien qu'elle a quelques soucis avec les expressions anglo-saxonnes.

S'il n'y a pas grande chose à redire en ce qui concerne la technique, hormis l'étrangeté des sous-titrages, et que l'on a bien mentionné qu'il n'y avait pas d'autres points forts, c'est qu'en réalité, il n'y a pas de suppléments. Du tout ! Le making-of du DVD américain a disparu et on ne peut même pas voir la bande-annonce de TIMBER FALLS. Toutefois, des bandes-annonces, on en trouve, tout de même, mais seulement à l'insertion du DVD et pour faire la promotion d'autres titres de l'éditeur : STAG NIGHT, NIGHT TRAIN et TRAIN (notez le côté «Marabout, bout d'ficelle» des titres). Carrément léger pour un DVD dont le prix serait fixé à sa sortie aux alentours des vingt euros.

Rédacteur : Antoine Rigaud
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Un "survival" vraiment efficace
L'humour très noire du film
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Pas de supplément pour le film
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L'édition vidéo
TIMBER FALLS DVD Zone 2 (France)
Editeur
Europa
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h35
Image
1.78 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
English Dolby Digital Stéréo
Francais Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
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