Header Critique : ALL NIGHT LONG (OORU NAITO RONGU)

Critique du film et du DVD Zone 0
ALL NIGHT LONG 1992

OORU NAITO RONGU 
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ALL NIGHT LONG traîne une réputation sulfureuse à l’instar des Guinea Pigs et autre NAKED BLOOD. Flanqué d’un "STRONG UNCUT VERSION" sur la jaquette et d’un avertissement de Thomas Weisser (auteur de «The Japanese Cinema Encyclopedia») dans le livret, nous aurions pu nous attendre à un déferlement d’images à la limite du soutenable. Ami lecteur ne te laisse pas bluffer par ces accroches.

La première partie de la trilogie de Katsuya Matsumura (scénariste et réalisateur des trois films) met en scène trois adolescents réunis suite à l’agression d’une jeune fille. Leur amitié (?!) naissante se manifestera par l’organisation d’une petite sauterie avec leurs petites amies. Il vous reviendra alors sans doute de mémorables souvenirs de week-end foireux entre potes : pizza, Playstation et film de cul sur Canal Plus.

En effet nos trois héros sont de parfaits losers (c’est ainsi qu’ils nous sont présentés dès le début du film) : échecs sociaux et sentimentaux ils en connaissent un rayon. Pendant une bonne partie de l’histoire on nous décrit leur quête du Saint-Graal : une copine. A cette périlleuse aventure, c’est Shiniji Saito qui s’en sort le mieux. Il force un petit peu le destin certes, mais à une heure du rendez-vous il est sur un petit nuage avec sa toute nouvelle fiancée. Cette romance nous vaut un accompagnement musical sirupeux (je cite : «I love you, I love you») qui énervera la majorité d’entre vous.

Kensuke Suzuki et Tetsuya Tanaka rament comme à l’ancien temps. Prostituée de luxe ou entremetteur expérimenté, leurs bons plans tombent inévitablement à l’eau. Cerise sur le gâteau ils se font humilier et glissent lentement vers le point de non retour.

Pendant ce temps on trouve le temps long et on repense à la théorie de la relativité (50 minutes ? J’aurais bien parié sur deux heures !). La faute à une interprétation souvent limite qui sombre parfois dans des grimaces dignes du COLLEGE FOU FOU FOU. Mention spéciale à la call-girl de Kensuke qui n’arrête pas de rire comme une gourde ; on dirait qu’elle sort tout droit d’une cabane perdue au fin fond des U.S.A, possédée par un démon. Exaspérant au plus haut point.



L’innommable arrive finalement à la dulcinée de Shiniji. Et la soirée des trois amis se transforme en excursion vengeresse. Matsumura amène alors plutôt bien ce retour à l’instinct animal des protagonistes. Humiliés et sans avenir, ils n’ont plus rien à perdre. On arrive au cœur du problème d’ALL NIGHT LONG: jamais le spectateur ne se sent réellement impliqué alors que l’on pouvait s’attendre à un phénomène d’identification facile avec trois personnalités bien différenciées. On reste passif, spectateur mais pas voyeur car il faut bien reconnaître que le film ne mérite pas sa réputation de film extrême. Bref on s’ennuie du début à la fin.

N’allez pas croire que je suis un blasé de scènes gores et de situations immondes ! Mais les visions s’enchaînent et le film reste plombé de tous les côtés. Il peut nous venir à l’esprit un «et si c’était moi ?», classique, mais insuffisant car c’est bien la seule réflexion que l’on peut avoir en 90 minutes. Où est le nihilisme dans tout ça ? Il ne suffit pas de proposer un vague scepticisme sur la société pour utiliser aussitôt un concept aussi fort. Je m’interroge aussi sur la relative impunité dont jouit Tetsuya (même s’il faut bien reconnaître que son cerveau est flingué à vie).

Je pense alors à IRREVERSIBLE de Gaspar Noé qui traite aussi du thème de la vengeance. Ici jamais l'acte ultime n'est justifié et nous sommes amenés à réfléchir en permanence sur nous-mêmes. Aurais-je réagi ainsi ? Mon instinct animal le plus primitif l'aurait-il emporté sur ma raison ? Alors que Monica Bellucci entre dans le tunnel rouge, nous sentons tous que notre vie peut basculer à tout moment. Rien de tout cela dans ALL NIGHT LONG, pourtant on sent une réelle intention chez le réalisateur/scénariste. Malheureusement, il y a un manque évident de talent chez lui (ce qui explique peut-être qu'il en soit resté aux trois parties des ALL NIGHT LONG).

D’un point de vue purement technique cette édition nous propose une piste sonore Dolby Digital 2.0 bien plate et des sous-titres anglais et hollandais (attention il arrive qu’ils passent trop rapidement). Et l’image dans tout cela ? Tel le docteur Frankenstein vous vous écrierez en observant les arrière-plans : «it’s alive !». La compression est au bas de sa forme et d’un plan à un autre la qualité passe d’honorable à immonde. Finissons sur les bonus : une galerie de photos en slideshow. Merci mais non merci.

Pas assez gore pour combler les fans de sensations fortes ; beaucoup trop long pour un propos relativement simple, ALL NIGHT LONG s’adresse uniquement aux plus passionnés d’entre vous. Annoncé comme un classique, la déception fut à la hauteur de mon ennui profond ce qui fait d’ALL NIGHT LONG une œuvre largement surestimée à la lecture des quelques critiques anglaises glanées sur la toile.

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L'édition vidéo
OORU NAITO RONGU DVD Zone 0 (Hollande)
Editeur
Japan Shock
Support
DVD (Simple couche)
Origine
Hollande (Zone 0)
Date de Sortie
Durée
1h30
Image
1.85 (4/3)
Audio
Japanese Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
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