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Critique du film
NINJA TURTLES 2014

 

A New York, la journaliste April O'Neill enquête sur un scoop concernant des vols de produits chimiques sur les docks, le tout serait lié à une mystérieuse organisation criminelle. Un soir, elle constate que dans l'ombre de New York, il y a aussi d'inattendus super héros.

Depuis leur création par deux auteurs de bandes dessinées dans les années 80, les Tortues Ninja se montrent particulièrement performantes dans la plupart des produits : séries télévisées, jeux vidéo, bande dessinées.... Evidemment, le cinéma s'est emparé du phénomène à l'orée des années 90 avec LES TORTUES NINJA réalisé par Steve Barron. Avec son petit budget, le film est particulièrement rentable et il donnera naissance à deux suites produites rapidement dans la foulée, LES TORTUES NINJA II : LES HEROS SONT DE RETOUR et LES TORTUES NINJA III. Peut être un peu trop rapidement puisque la qualité décline et les résultats au Box Office suivent le même mouvement. Quatorze années plus tard, les héros reviennent à l'écran mais, cette fois, dans un long-métrage d'animation, TMNT. Contrairement aux habitudes, ce nouveau film ne repart pas de zéro et propose une aventure où les tortues sont déjà bien en place, donnant l'impression de voir un nouvel épisode. Mais la franchise est donc relancée en 2014, sept ans plus tard, avec de nouveaux de véritables comédiens à l'exception des tortues qui bénéficient des effets spéciaux numériques. Elles ont aussi pris du poids, les quatre tortues n'ont jamais été aussi massives que ce soit dans la bande dessinée d'origine ou dans leurs diverses incarnations. A l'évidence, pour NINJA TURTLES, la décision a été prise de leur donner un aspect encore plus «tortue» et donc arrondi. Cela surprend au début mais cela s'oublie assez vite puisque les quatre super héros combattent avec toujours autant d'adresse. Même leur emblématique adversaire, Shredder, prend du poids en revêtant une impressionnante armure chromée. Il s'avère ainsi bien plus spectaculaire à l'écran ! Splinter est peut être le plus étrange visuellement mais, une nouvelle fois, il est bien plus probant que ses incarnations précédentes au cinéma.

Entre la bande dessinée, les films pour le cinéma et les séries animées, le ton des Tortues Ninja change et s'adapte à leurs différents publics. Dans ce film chapeauté par Platinum Dunes, la maison de production de Michael Bay, les héros se montrent un poil plus sérieux mais conservent tout de même leur attitude parfois immature. Bien sûr, le film n'oublie pas de pointer les éléments incontournables. Nos héros sont friands de pizzas, ils apprécient le skateboard et ils sont accompagnés par une journaliste, interprété ici par Megan Fox. Cette dernière n'est clairement pas le point fort du film et ce même si elle est au cœur de l'intrigue. Dans NINJA TURTLES, le passé des tortues, leur genèse, croise celui de l'héroïne humaine. Cela permet ainsi d'ajouter quelques rebondissements dans une histoire somme toute excessivement linéaire. La simplicité de NINJA TURTLES nous offre une intrigue qui va droit au but sans se disperser. Bien installé dans un fauteuil de cinéma, il n'y a dès lors plus qu'à apprécier les séquences mouvementées pour ce qu'elles sont : du pur divertissement ! Peu importe que certains passages semblent totalement irréalistes, c'est l'énergie qui compte. Ainsi, une poursuite dans la neige permet simplement de nous en mettre plein les yeux avec les improbables prouesses des tortues ! Les scènes d'action s'enchaînent ainsi sans véritables temps morts durant une bonne partie de ces NINJA TURTLES. Ce n'était pourtant pas gagné. Car Jonathan Liebesman s'était planté avec LA COLERE DES TITANS, alignant des scènes spectaculaires sans grande saveur, et NINJA TURTLES aurait pu prendre le même chemin. Mais plus que le talent du cinéaste, ce sont les tortues qui donnent un aspect plus enjoué et vivant aux poursuites et autres combats du film. Du coup, le film patine un peu en suivant dans sa première partie l'enquête de la journaliste, laissant dans l'ombre les héros pourtant exposés fièrement sur les affiches du film ! Mais NINJA TURTLES fonctionne à merveille à partir du moment où les héros sont à l'écran ou lors des combats, le capital sympathie des quatre tortues est clairement intact. Le film donne ainsi l'occasion de passer un bon moment de détente sur grand écran à défaut de révolutionner le cinéma.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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