Header Critique : ZOLTAN HOUD OF DRACULA (ZOLTAN LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA)

Critique du film et du DVD Zone 1
ZOLTAN, HOUD OF DRACULA 1977

ZOLTAN, LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA 

En Roumanie, des troupes soviétiques découvrent l'entrée d'une ancienne crypte. Le temps que les « officiels » s'activent, un garde est malencontreusement attaqué par un féroce doberman coincé dans son cercueil depuis des lustres. En compagnie d'un ancien serviteur du comte ressuscité au passage, le chien de Dracula se rend aux Etats-Unis sur les traces des descendants de son maître.

Avant d'être le paternel de Charles Band et Richard Band, Albert Band s'est lui-même illustré dans le milieu en démarrant au début des années 50 par collaborer sur des productions hollywoodiennes comme LA CHARGE VICTORIEUSE de John Huston. Dès le milieu des années 50, il va commencer à produire plusieurs films et en réalisera même certains tel que le très recommandable I BURY THE LIVING dans le genre qui nous intéresse. Ses activités de producteurs l'amèneront à rencontrer et travailler avec le scénariste Frank Ray Perilli et l'acteur Michael Pataki. Il produira d'ailleurs deux films qui seront réalisés par l'acteur qui passe pour l'occasion derrière la caméra : MANSION OF THE DOOMED et une adaptation d'un conte célèbre de Charles Perrault (CINDERELLA). Juste après, les trois cinéastes vont s'associer une nouvelle fois sur un projet des plus curieux. En effet, Albert Band réalise, Michael Pataki interprète et Frank Ray Perilli signe le scénario de ZOLTAN, LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA !

Le personnage du comte Dracula, le plus célèbre des vampires, avait déjà dévoilé quelques rejetons plus ou moins sérieux (LA FILLE DE DRACULA, LE FILS DE DRACULA, DRACULA PERE ET FILS...) et s'était même illustré dans des situations assez étranges en côtoyant, par exemple, le monstre de Frankenstein, le loup-garou, des vampires asiatiques, un catcheur mexicain ou même des hippies. Plus aucune révélation ne devrait surprendre à la fin des années 70 jusqu'à ce que l'on nous dévoile le meilleur ami de Dracula. Un doberman vampirisé et qui entend bien retourner au pied de son maître ! Frank Ray Perilli semble nourrir une obsession pour les occupations étranges des dobermans. Il avait déjà écrit quelques années auparavant, avec Louis Garfinkle (I BURY THE LIVING), un scénario où des dobermans étaient dressés pour aller braquer des banques (THE DOBERMAN GANG). Le chien de Dracula s'avère quand même moins doué puisque ses occupations se limiteront à harceler une petite famille américaine et à vampiriser les clébards aux alentours.

Très vite, ZOLTAN expose ses limites. La bête a beau dormir dans un cercueil, sortir la nuit et illuminer ses yeux, elle n'en reste pas moins un chien. L'action de vampiriser d'autres chiens pourrait tout aussi bien ressembler à une contamination par la rage via une morsure. A cet effet, le film prend souvent des allures de films d'animaux meurtriers comme on pourra le constater lors de la dernière attaque nocturne où nos héros seront assiégés dans une vieille cabane en bois par une vilaine meute. Hormis l'agressivité des chiens sous la coupe de Zoltan, l'argument surnaturel reste, à ce moment là, assez flou. Mais ce serait occulter une grosse partie de l'intrigue, prétexte, soyons en conscient, à toutes ces attaques. Pour continuer la lignée, notre chien doit se rapprocher du descendant direct de Dracula.

Père de famille moyen, Michael Drake ne connaît pas du tout ses sombres origines. Mais le spectateur a tout de même un train d'avance puisque le nom de famille du personnage est un indice flagrant et, surtout, l'acteur Michael Pataki interprète Michael Drake mais aussi un Dracula sans grande envergure. Le vampire apparaît dans un souvenir canin, précurseur à celui de LA COLLINE A DES YEUX 2, offrant quelques éclaircissements sur la genèse de Zoltan et de son serviteur. Mort-vivant aux facultés assez vagues, Veidt Smith (un hommage à Conrad Veidt ?) passe son temps à rappeler à l'ordre Zoltan en lui intimant quelques ordres brefs. A croire que la production n'a pas du garder très longtemps Reggie Nalder sur le tournage tant son implication dans l'intrigue est relativement anecdotique. Au moins, le physique très particulier de l'acteur donne tout de même un cachet assez inquiétant aux scènes où il apparaît. La touche de prestige sera, par contre, assurée par José Ferrer. L'acteur oscarisé dans les années 50 en est réduit à apparaître à la télévision ou dans de petites productions après avoir joué avec Bogart (OURAGAN SUR LE CAINE) ou tourné devant la caméra de David Lean (LAWRENCE D'ARABIE). Professionnel, José Ferrer assume sérieusement son boulot d'acteur en incarnant Branco, sorte de Van Helsing des chenils.

Peu fortuné, surtout après avoir payé le cachet des deux acteurs connus, le film s'éloigne très vite d'un cadre urbain pour aller planter son action dans un décor dépeuplé. La famille Drake prend son camping car et part en vacances près d'un lac où aucun figurant n'est plus nécessaire. L'histoire se resserre donc bien vite sur ses personnages principaux et une poignée de victimes qui aura la malchance de camper aux alentours du terrain de chasse de Zoltan. A cet effet, le prologue roumain a des airs de super-production fauchée avec sa crypte et son escouade de soldats peu crédibles. Dès lors que l'action s'installe à la campagne, le film prend sa lente vitesse de croisière. L'ennui s'installe même par instant. Toutefois, ZOLTAN se pare tout de même de quelques qualités. Comme déjà évoqué, Reggie Nalder fait son effet, même si ses apparitions deviennent bien vite aussi répétitives qu'inutiles, et plusieurs séquences réussissent à donner du chien à notre doberman, grogneur des ténèbres. Les effets spéciaux très minimalistes sont d'ailleurs assurés par Stan Winston mais, à vrai dire, c'est surtout la mise en scène d'Albert Band qui assure le spectacle de ces rares moments de grâce. Véritable curiosité pour ceux qui s'intéressent au vampirisme cinématographique ou aux carnages animaliers sur grand écran, ZOLTAN LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA a même connu une sortie dans les salles françaises. Une distribution à peu près aussi inconcevable aujourd'hui que ne pouvait l'être un chien vampire à l'époque !

ZOLTAN LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA n'est pas disponible en France. Si la curiosité nous pousse à revoir ou découvrir l'oeuvrette, il faudra donc se tourner vers l'import salvateur des cinéphiles aventureux. Pourtant, le DVD américain édité par Anchor Bay Entertainment porte le logo Studio Canal sur l'arrière de sa jaquette mais aussi en préambule du film. Ce DVD propose le film dans son format cinéma 1.66 avec un transfert 16/9ème de belle facture. Les nombreuses scènes nocturnes étant d'ailleurs bien retranscrites.

Les grognements de la chose se feront en version originale anglaise. Normal pour un disque américain ! Aucun sous-titrage ne viendra aider les anglophobes mais tout n'est pas perdu pour autant. Car Anchor Bay Entertainement propose en supplément le doublage français. Les deux pistes audio sont proposées dans toute leur splendeur d'origine en mono. Pas de quoi s'extasier, les dialogues sont clairs des deux côtés et la version française se pare des défauts habituels du doublage. Les suppléments seront vite vus puisqu'ils se composent exclusivement de la bande-annonce.

Rédacteur : Antoine Rigaud
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635 critiques Film & Vidéo
2 critiques Livres
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Reggie Nalder et Zoltan donne un peu de chien au film
On n'aime pas
Répétitif et parfois ennuyeux
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L'édition vidéo
DRACULA'S DOG DVD Zone 1 (USA)
Editeur
Support
DVD (Simple couche)
Origine
USA (Zone 1)
Date de Sortie
Durée
1h27
Image
1.66 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Mono
Francais Dolby Digital Mono
Sous-titrage
  • Aucun
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