3. Vendredi 29 avril 2016

Seconde soirée, avec la présentation de deux jalons du cinéma bis européen, qui auront fait les beaux jours du fantastique de quartier. On commence avec LA FURIE DES VAMPIRES de Leon Klimovsky (1971) qui met le loup-garou Waldemar Daninsky et un duo d'étudiantes archéologues face à la résurrection d'une comtesse sanglante. Un film de série qui a quand même bien mal vieilli tant son atmosphère ne fait plus illusion. Difficile de faire cohabiter, même par la magie du montage, des extérieurs de murs de pierre et de cimetière en pleine nature avec ces intérieurs petits-bourgeois typiquement 70's. Les déambulations campagnardes et conversations sans fin, tenues par des personnages aux comportements erratiques, ne peuvent être rattrapées par quelques maigres effets horrifiques. Tout est tellement maladroit, daté, que les clichés ne parviennent pas ici à trouver grâce aux yeux de l'amateur.

Le film suivant, LE SADIQUE BARON VON KLAUS de Jess Franco (1962) va nous permettre de nous réconcilier sans mal avec la culture populaire. Par lequel un schéma basique d'enquête sur un meurtre au sein d'une bourgade montagneuse est transcendé par la magie de la photographie noir et blanc et la caractérisation de ses protagonistes emblématiques. On frémit avec nostalgie à l'apparition d'un regard inquiétant ou d'une silhouette en imper dans le clair-obscur d'un décor surchargé, on sourit aux remarques naïves de personnages secondaires joliment croqués. On apprécie surtout la charge érotique de quelques images, tout le poids d'une obsession qui pèse sur une lignée, maudite pour l'éternité.

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Dossier réalisé par
Laurent «Savoy1» Savoyen
Remerciements
à toute l’équipe de la Cinémathèque de Toulouse : Franck, professeur Frédéric, Célia, projectionniste incarnée, et ses collègues. Merci à Gilles, et sa dame. à P.