10 ans que Chucky, alias Charles Lee Ray (Brad 
          Dourif), a fini découpé en petits morceaux. Tiffany (Jennifer 
          Tillly), sa plantureuse fiancée, ne pouvait faire le deuil de son 
          serial killer préféré et récupère les restes de la poupée Brave Gars. 
          De fil en aiguille et avec un peu de magie vaudou, elle redonne vie 
          au pantin qui ne tarde pas à se trouver une petite amie à sa hauteur. 
          Les deux poupées n'auront dès lors qu'un seul but : récupérer l'amulette 
          sur la dépouille humaine de Chucky pour se réincarner. C'est Jesse, 
          le voisin de Tiffany, et sa fiancée Jade qui serviront de chauffeurs.

Frankenstein avait une fiancée, pourquoi pas Chucky? On était en droit d'être plus que méfiant à l'encontre de ce quatrième opus de l'un des sérials killers les plus connus aux USA. "Il est démodé, il ne fait même pas peur" dit un ersatz de Marylin Manson, qui le regrettera un peu plus tard lors d'un ménage à trois sanguinaire. Ronny Yu (JIANG HU : THE BRIDE WITH WHITE HAIR) avait pourtant balayé nos doutes dès les premiers plans : le dépôt de police est un véritable musée de l'horreur où s'empilent le gant de Freddy Kruegger ou le masque de Michael Myers.


          
Le réalisateur donne un souffle nouveau aux meurtres de Charles Lee 
          Ray (CHARLES Manson, LEE Harvey Oswald et James Earl RAY, de belles 
          influences en somme). Sur fond de road movie, le Frankenstein/Terminator 
          caoutchouteux sème méticuleusement les morts avec un rythme digne d'un 
          métronome, boosté par une bande originale délicieusement trash et ancrée 
          dans les années 80. Résolument orienté vers le fun, le scénario développe 
          aussi des passages plus intimes entre les deux couples.
          Ces scènes se révèlent les plus intéressantes et fonctionnent parfaitement 
          sur le parallèle Chucky/Tiffany et Jesse/Jade. Il faut voir les poupées 
          se venger d'un couple de rats d'hôtels, puis se laisser aller à des 
          instincts biens légitimes dans un magnifique jeu d'ombres chinoises 
          le tout saupoudré d'un dialogue des plus savoureux. Les aventures de 
          ces Mickey et Mallory Knox en miniature s'achèveront sur un cliffhanger 
          aussi original qu'inattendu (surtout pour des pantins !).

Les seuls regrets concernent les suppléments qui, malgré leurs qualités, 
          sont un peu courts (notamment le making-of qui laisse l'amateur d'effets 
          spéciaux sur sa faim), heureusement la bande son française parvient 
          à faire excuser Universal pour ce manque de loquacité. Vous aurez compris 
          à mon enthousiasme que BRIDE OF CHUCKY est un bon film, peut-être 
          même le meilleur de la série. Ronny 
          Yu a trouvé le bon équilibre entre action, hommage (les deux flingues 
          pour John Woo) 
          et humour (selon Chucky lui-même il faudrait trois ou quatre films pour 
          raconter son histoire).
          Chucky est définitivement notre ami pour la vie, haï ki ooooo.
 
         

 
                         
             
             
             
            