En 2018 le monde n'est plus dirigé que par de puissantes corporations, 
          dont l'Energie, qui a instauré le Rollerball, sport d'une violence inouïe, 
          pour canaliser d'éventuelles rébellions des populations.
Première 
          constatation concernant cette édition Zone 2 ? Consternation 
          ! Où est passé le sous-titrage français pourtant 
          bel et bien présent sur le disque américain disponible 
          depuis maintenant un bon bout de temps. Et si vous pensiez vous rabattre 
          sur le remix Dolby Digital 4.0, vous en serez pour vos frais ! En effet, 
          au bout d'une heure, tout d'un coup, sans crier gare, tous les dialogues 
          se voient étouffés. A un tel point que vous avez le choix 
          entre monter le son, avec les risques que cela comporte, puisque les 
          effets sonores eux sont toujours aussi agressifs. Ou tout simplement, 
          dépité, retirer le disque. Nous avons pris le parti de 
          continuer mais nous n'avions jamais poussé notre ampli aussi 
          haut et, dans ce cas, c'était seulement pour entendre quelque 
          chose ! Pour mémoire, le disque américain contient 
          une version française d'origine (non remixé par des incompétents 
          !) en Dolby Digital 2.0.
          La mort au rat sur le gateau ? Une partie des suppléments du 
          disque américain n'apparaissent pas ici. A la trappe la Featurette 
          (documentaire promotionnel d'époque) ainsi que le jeu interactif.
          Merci MGM surtout qu'ils continuent avec des films non-fantastiques 
          sortis récemment (LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND, PENDEZ 
          LES HAUT ET COURT...).
          Après cela, les éditeurs se demandent toujours pourquoi 
          les gens ont tendance à continuer à se tourner vers les 
          disques en import ?
          Ce film, réalisé en 1975, est supposé se dérouler en 2018, pourtant, 
          on n'a fait preuve que de peu d'imagination pour ce qui est des décors 
          et des costumes, reflet peu avantageux du bon goût de l'époque. On peut 
          y admirer des pattes d'eph', des tapis oranges, des intérieurs psychédéliques... 
          amusant.
Néanmoins, le postulat de départ ne manque pas d'établir un rapport assez bien vu avec les tristement célèbres jeux du cirque, où la barbarie délectait des masses friandes d'hémoglobine. Ici, le public est un peu l'archétype de notre supporter de foot bas de plafond ( que les vrais fans de sport se rassurent, je parle du hooligan, bien sûr !). A l'instar de ce dernier, le peuple surchauffé, parqué derrière des grilles autour du terrain circulaire, scande des refrains à la gloire de l'équipe qu'il soutient, mais ne s'insurge pas quand le tableau des scores décompte les "morts au champ de bataille du Rollerball". Bien au contraire : quelques plans montrent des personnages se lèchant les babines dans un geste de désir refoulé, en visionnant des passages particulièrement violents du match. Il faut bien l'avouer, l'homme a une attirance particulière pour le morbide (il n'y a qu'à voir les embouteillages provoqués par un accident sur le periph pour s'en convaincre, s'il en était besoin ! Les parisiens n'iront pas me contredire). Rollerball tend à le démontrer une fois encore et nous rappelle qu'il est nécessaire de maintenir "l'ordre", par tous les moyens possibles, pour combattre cette bestialité que nous avons appris à refouler. Mais son rôle est aussi éducatif, car il livre aussi un message plus militant, en nous mettant en garde contre les manipulations dont nous pourrions être victimes, si nous acceptions en bloc des conditions dictées par le pouvoir en place... Méfions-nous donc des miroirs aux alouettes.
 
        



 

 
                         
             
             
             
             
            